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Exposition Rudolf Noureev (CNCS, Moulins)
Image by dalbera
«Rudolf Noureev, 1938 – 1993, la trame d’une vie», l’affiche de l’exposition au Centre National du Costume de Scène (CNCS) à Moulins des photos et costumes créés pour le danseur d’origine russe Rudolf Nourrev et pour les ballets qu’il a chorégraphiés.
A l’occasion de la donation au Centre National du Costume de Scène (Cncs) par la Fondation Rudolf Noureev d’une très importante collection de documents, d’objets, de mobiliers, d’oeuvres d’art, de costumes… ayant appartenu au célèbre danseur et chorégraphe et en préfiguration du «lieu de mémoire Rudolf Noureev» qui sera installé dans les locaux du Centre à Moulins, le Cncs et la Fondation Rudolf Noureev présentent, jusqu’en novembre 2009, l’exposition «Rudolf Noureev, 1938 – 1993, la trame d’une vie», qui évoque, à travers photographies, costumes, maquettes…la vie du danseur et de ses ballets.
La beauté des costumes et la notoriété des danseurs (Rudolf Noureev et ses partenaires : Margot Fonteyn, Carla Fracci, Noëlla Pontois,..) qui les ont portés pour interpréter les grandes pièces du répertoire classique (Le Lac des Cygnes, Casse-Noisette, La Belle au bois Dormant, Raymonda, La Bayadère, Marguerite et Armand, etc) sont les grands atouts de cette exposition.
Les amateurs de danse classique en sortent enchantés car ils ont pu revivre les moments d’émotion intense liés aux ballets qu’ils ont vus mille fois (la salle présentant sur un immense écran l’acte des Ombres de la Bayadère est une magnifique trouvaille muséographique). Il n’est pas certain que des visiteurs moins cultivés y soient aussi sensibles malgré les efforts des muséographes pour contextualiser les costumes, soigner leur éclairage, évoquer les spectacles avec la diffusion de quelques extraits musicaux, présenter des photographies (trop peu nombreuses, à mon avis) et diffuser trois heures de films sur l’oeuvre de Rudolf Noureev dans l’auditorium du CNCS (au demeurant, des films d’archives de mauvaise qualité et peu audibles mais peut-être est ce la faute du projecteur ou de son réglage déficient ?)
On oublie encore trop souvent dans les milieux professionnels des musées que la culture d’un visiteur est un capital qui s’accumule et que les oeuvres seules ne parlent qu’à ceux qui en connaissent l’origine, le contexte de leur création et qui savent en déchiffrer les interelations.
Certes, les cartels et documents d’aide à la visite, les guides papier, les animations ou les visites guidées apportent les éléments d’information qui pourraient manquer à certains visiteurs mais leur disponibilité se heurte souvent à des problèmes matériels ou budgétaires.
A coté de ces offres traditionnelles, il faut que les institutions s’efforcent de fournir des explications permanentes, sous une forme plus moderne, à proximité des oeuvres originales.
Les anglo-saxons ont moins de difficultés que les français à l’admettre et n’hésitent pas à installer dans les musées des centres d’interprétation dont le but est informatif et pédagogique mais il ne s’agit pas nécessairement d’importantes et complexes installations. Aujourd’hui, ce concept, peu appliqué dans les musées artistiques de notre pays, peut pourtant prendre des formes très légères grâce aux technologies numériques. La rénovation réussie du musée de la musique à Paris est à donner en exemple.
Les dispositifs multimédias offrent aujourd’hui aux muséographes un grand nombre de possibilités, leur permettant d’apporter de manière interactive des données complémentaires, de faire voir des images, des dessins, des films et de personnaliser les réponses apportées aux questions des visiteurs en tenant compte de leurs langues, ou de leurs besoins spécifiques (handicaps). Ces outils peuvent se faire discrets, être répartis dans une exposition, tout en étant organisés en réseau pour en faciliter la gestion et l’actualisation.
Le CNCS aurait pu les utiliser par exemple en mettant dans les vitrines ou à proximité de petits écrans numériques diffusant des photographies, des dessins ou des extraits de films des danseurs portant les costumes exposés. Des extraits sonores plus nombreux auraient pu être rendus accessibles, via des casques ou d’autres systèmes d’écoute (hauts parleurs directifs, cloches sonores), pour diffuser des interviews d’artistes ou des créateurs des costumes. Un audioguide multimédia (payant ou gratuit) aurait pu, a minima, apporter ce type d’informations.
Le motif invoqué par les institutions culturelles artistiques pour justifier leur frilosité en matière de médiation numérique est souvent lié à des questions financières ou à l’absence de compétences internes, toutefois l’examen des emplois des institutions et de ses budgets montre souvent que les priorités des conservateurs ont été différentes et se sont portées sur l’écrit traditionnel, jugé plus valorisant pour leurs carrières et la présence d’écrans à coté des oeuvres originales est souvent refusée a priori.
Le CNCS a encore l’excuse de sa jeunesse mais sa situation géographique excentrée et ses missions très particulières l’obligent à innover pour attirer les visiteurs qui ne sont pas tous des amateurs de danse classique.
Enfin, la facilité de l’accès à distance sur le web aux informations et aux données est devenu un élément capital dans la politique de communication et de diffusion des institutions culturelles. Le CNCS a ouvert un site web très réussi sur le plan esthétique (voir plus haut), réalisé par une société parisienne de talent, mais qui a le défaut d’être entièrement fabriqué en Flash. La technologie employée ne remplit pas les conditions d’accessibilité imposées aux services publics sur le web, entre autres difficultés, les textes ne sont ni copiables, ni traitables par une machine de traduction en braille et le site n’est probablement pas très commode à actualiser. Une autre solution technique aurait été préférable mais dans la situation présente la réalisation d’un site parallèle en html apparaît indispensable.
Dernière difficulté pour les possesseurs d’iphone, le site du Cncs en flash n’est pas lisible mais dans ce cas, c’est la politique d’Apple qui est en cause et pas celle du Centre ! Néanmoins, les institutions culturelles doivent aussi se préoccuper de leur visibilité sur les téléphones portables modernes qui bientôt seront les terminaux d’accès au web les plus répandus et dont l’utilisation par les visiteurs et les touristes va devenir systématique.
Neil Bush & Mark Gearan
Image by jdlasica
Neil Bush, chairman of the Points of Light Institute, and Mark Gearan, chair of the federal agency the Corporation for National and Community Service (CNCS).
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Neil Bush, chairman of the Points of Light Institute, and Mark Gearan, chair of the federal agency the Corporation for National and Community Service (CNCS).